La troisième séance du laboratoire de l’IRMAS, Penser la performance, a eu lieu le mardi 21 mai 2019, à la HEM de Genève. Le projet Vitry a présenté, d’une part, les différentes “adresses” des motets de Philippe de Vitry et, d’autre part, sa réflexion sur l’intégration des musiques médiévales dans le format des concerts classiques d’aujourd’hui. Les motets Lugentium, Rex quem metrorum, Virtutibus et Hugo princeps ont servi d’exemples aux différentes adresses (“Pierre, clément tant par la chose que par le nom”, “Roi, que je chante dans les premières lettres de mes vers”, “Ô toi qui es louangeable pour tes vertus”, “Hugues ! Hugues ! Prince de jalousie”), alors que Ta voix, Philippe…, expérience d’un méta-motet[1], a permis d’illustrer une tentative de se servir de la forme “motet” elle-même pour construire l’ensemble d’un spectacle adressé au public d’aujourd’hui.

[1] Olivier Bettens, Mots, temps, rimes et motets, dans Le Moyen Âge en musique, Presses Universitaires de Rennes, 2013, pp. 23-56.