Avignon : Concert au Grand Tinel
L’ars canendi est au cœur du projet Vitry : de notre point de vue, il serait parfaitement vain d’étudier à la loupe des manuscrits musicaux, de les transcrire, d’en proposer des éditions, de chercher à comprendre comment les pièces sont composées, d’en traduire les textes littéraires si le but ultime de l’opération n’était pas de faire éprouver cette musique à des chanteurs, et, plus largement, de la faire entendre.
Petre clemens / Lugentium
On sait depuis peu, grâce au manuscrit d’Aachen, que le motet le plus monumental de Philippe de Vitry (Petre clemens tam re quam nomine - Lugentium siccentur oculi - Non est inventus similis illi), dont le manuscrit d’Ivrea nous a transmis une version réduite à trois voix (tenor solus), est en fait une composition à quatre voix (tenor et contratenor), dont la construction est du même type que celle des autres motets à quatre voix attribués à Philippe.